Pages

20 août 2013

Session découverte || Séries

Maintenant que les examens sont terminés, on passe en mode été. Si pour les plus chanceux ça équivaut à la plage, bronzette, chaleur, toussa toussa, pour ceux qui comme moi n'ont pas de destination de rêve prévue au programme des vacances, voici de quoi vous consoler (et surtout vous occuper) avec mes derniers "coups de cœur séries" du moment. D'ailleurs, on dirait que les séries courtes sont à la mode en ce moment. J'ignore si c'est une solution alternative qu'ont trouvé les scénaristes, j'imagine qu'avec la tonne de séries qui voient le jour c'est une sorte de sécurité qui leur revient moins cher au cas où ce serait un flop. Donc à moins que ce ne soit une série qui existe depuis longtemps, c'est un miracle si la première saison contient plus de 13 épisodes.

On commence donc par "Bates Motel", une série bien glauque comme je les aime. Si le nom Bates vous paraît familier c'est normal vu que la série retrace l'adolescence de l'un des plus grands meurtriers de l'histoire du cinéma, Norman Bates (apparu pour la première fois en 1960 dans le film d'Alfred Hitchcock "Psychose"). Pour ceux qui ont suivi les séries "Hannibal" et "The Carrie Diaries", vous remarquerez que les prequels sont devenus très tendance, même si bien souvent on finit par s'éloigner de l'œuvre d'origine. C'est ici aussi le cas de Bates Motel. Globalement, en tant que série à part entière je l'ai trouvé plutôt réussie, mais en tant que prequel le résultat est décevant, exactement comme TCD. Le pitch? "Une plongée dans le passé du fameux Norman Bates, futur propriétaire de l'hôtel de Psychose, alors qu'il partage une relation très complexe avec sa mère, Norma. Pourquoi est-il devenu un tueur en série?" Au bout des 10 épisodes, on se demande si la série a vraiment répondu à cette question... La première chose qui m'a poussée à m'intéresser à ce prequel, c'est le casting. Le rôle principal a été attribué au jeune Freddie Highmore ("Arthur et les Minimoys", "Charlie et la Chocolaterie", "Neverland", "Deux Frères", "August Rush"), qui m'était apparu comme une véritable révélation dans "The Art of Getting By" où il donnait la réplique à Emma Roberts. Vera Farmiga est également très convaincante en mère tyrannique et ultra protectrice. Dès le premier épisode on ressent tout de suite la tension malsaine, presque érotique dans la relation entre Norman et sa mère, le duo Freddie Highmore/Vera Farmiga fonctionne à merveille. Ce qui m'a déçue, c'est l'introduction de nombreuses intrigues (pas forcément indispensables), dont finalement peu sont réellement résolues dans le season finale. D'autre part, ayant vu Psychose de nombreuses fois, j'ai trouvé la fin de la saison légèrement bâclée. J'aurais voulu voir un peu plus de "violence", car on reste quand même assez dans le soft en ce qui concerne le rôle de Norman. Malgré tout je suis quand même contente que la série ait été renouvelée, et j'espère que la saison 2 va développer son côté sombre.

Maintenant, je vais vous parler de la série qui a bien failli à plusieurs reprises me provoquer une attaque cardiaque : Homeland ! Alors que Canal + a commencé à diffuser la saison 2 depuis juin en parallèle de la série israélienne "Hatufim", diffusée sur Arte (qui a justement inspiré Homeland) je me suis dit qu'il était grand temps que je m'y mette. L'effet a été instantané, j'ai tellement été prise dans le feu de l'action que j'ai regardé les deux saisons en moins d'une semaine. Beaucoup d'entre vous connaissent probablement déjà la série, vu qu'elle est sortie depuis un moment, en tout cas je ne sais pas pourquoi j'ai attendu si longtemps avant de me lancer. C'était tellement passionnant et réaliste que j'avais l'impression de regarder une enquête d'investigation au cœur même de la CIA.
Résumé : Après une confidence d'un de ses informateurs, Carrie Mathison, agent de la CIA souffrant en secret de trouble bipolaire, est la seule persuadée que Nicholas Brody, un Marine américain libéré lors d'une opération commando en 2011 au terme de huit ans de détention par Al-Qaïda, a été « retourné » et représente un risque pour la sécurité nationale du pays. Sa persévérance, qui va virer à l'obsession maladive, pour suivre le comportement du Marine, va l'amener à déterminer si le traumatisme du soldat est réel, ou s'il participe à une conspiration visant les États-Unis.
Il est très difficile de rentrer les détails sans dévoiler une partie de l'intrigue, donc je me contenterais d'évoquer les grandes lignes, dont évidemment le casting de folie. Claire Danes, qu'on avait un peu oublié depuis "Roméo + Juliette" (1996), tient ici le rôle principal et se révèle particulièrement brillante en agent de la CIA, en opposition à sa maladie qu'elle tente tant bien que mal de cacher. Damian Lewis, qui joue le sergent Nick Brody, excelle aussi en interprétant un personnage à la fois très complexe mais cependant follement attachant. Il est pour moi LA révélation de la série, connaissant déjà certains des acteurs de précédentes productions. Autant dire que le duo Carrie/Brody crève littéralement l'écran. Bien que le reste du casting soit également de qualité. Mention spéciale à Mandy Patinkin (Saul Berenson), qui est mon véritable chouchou dans la série. Les intrigues particulièrement bien ficelées et menées d'une main de maître par Howard Gordon et Alex Gansa font que la série est d'une intensité rare. A voir d'urgence donc si ce n'est toujours pas fait. Une troisième saison est prévu pour le 29 septembre 2013. En attendant, vous pouvez découvrir la série en streaming ici.

On enchaîne cet article "séries à mater pendant les vacances" par une autre énorme révélation : Orphan Black. J'avais beaucoup entendu parler de cette série sur Twitter et Tumblr, et à quel point elle était géniale, donc ni une ni deux, je me suis lancée. Et les éloges qu'on lui fait ne sont pas volées, car j'ai une pris une immense claque. A tel point que j'ai mis à peine deux jours à regarder les épisodes. Pour vous faire une idée, des fans de la série ont réalisé ce superbe trailer qui j'espère saura vous convaincre. Dans Orphan Black, nous suivons Sarah, une outsider orpheline éduquée dans la rue qui, après avoir été témoin du suicide d'une femme qui lui ressemble beaucoup, décide de prendre son identité. Elle va alors se frotter à un univers mystérieux, et se rendre compte que les deux femmes sont toutes deux des clones, qu'il en existe d'autres, et qu'un assassin essaie de les tuer, une à une. L'actrice principale, Tatiana Maslany (pratiquement inconnue au bataillon), interprète pas moins de 6 personnages au cours de la série, tout en parvenant à nous faire oublier qu'il s'agit pourtant d'une seule et même personne. Chacun des personnages qu'elle incarne possède un caractère tellement distinct et opposé, que cela renforce encore plus mon admiration pour elle. Elle a d'ailleurs été sacrée meilleure actrice dans une série télé au Critics' Choice Television Awards 2013, une récompense plus que méritée car j'ai eu un véritable coup de cœur pour cette actrice. Le reste du casting est encore une fois excellent (avec une mention spéciale à Felix et Paul ♥_♥), le ton est toujours juste et on s'ennuie jamais. On est tenu en haleine tout le long, et l'épisode final vient conclure la saison de façon magistrale. Alors que celle-ci ne contient que 10 petits épisodes, la série a été reconduite pour une saison 2 prévue pour avril 2014.

Annoncée comme le grand succès de l'été, c'est tout naturellement que je me suis mise à la série "Under the Dome". Adaptée du roman du même nom (ou "Dôme" en VF) par Stephen King, en fan extrême que je suis, je ne pouvais simplement pas passer à côté de ça. Diffusé depuis fin juin sur CBS sous la production de Stephen King himself, Under the Dome raconte comment les habitants d’une petite communauté (Chester's Mill) se réveillent un matin, coupés du monde et piégés dans la ville à cause d’un immense dôme transparent. Certains tenteront de tirer profit de cette situation inquiétante et inexpliquée, afin de prendre le pouvoir. Mais une résistance va s’organiser autour d'un vétéran de la guerre en Irak, pour empêcher ces personnes malveillantes de parvenir à leur fin. Immédiatement séduite par le synopsis, vu que je connaissais pas du tout l'œuvre originale, j'ai eu un vrai coup de cœur pour le pilot. Et malgré certaines scènes ennuyeuses, j'aime beaucoup la tournure que prend l'histoire. Ça me donne d'ailleurs bien envie de lire le roman (parus en deux tomes), que je pense me procurer très prochainement histoire de comparer, car certains fans de la série se seraient offusqués des nombreux changements entre le roman et la série, qui selon Stephen King étaient nécessaires au bon déroulement de l'intrigue. Quel bonheur en tout cas de voir que l'un des rôles principaux est tenu par le Ô combien séduisant Mike Vogel, qui tenait un rôle crucial (et sur qui je bavais déjà) dans "Bates Motel". Rachelle Lefèvre incarne quant à elle le personnage de Julia (pour ceux qui ont connu la série "Le loup-garou du campus", elle interprétait la douce Stacey). Le petit Colin Ford (révélé dans "Nouveau Départ") interprète Joe, et a bien grandi depuis le temps où il était Sam Winchester plus jeune (Jared Padalecki) dans la série "Supernatural". Plusieurs autres têtes connues (Samantha Mathis, Beth Broderick, Ned Bellamy) font également leur apparition en tant que guests, donc dans l'ensemble le casting est réussi. La première saison contient 13 épisodes, et la série a déjà été reconduite pour une deuxième saison. Elle sera diffusée en France sur M6 à la rentrée 2013.

RésuméReal Humans se situe dans un monde parallèle où les robots humanoïdes (Hubot) sont devenus des machines courantes dans la société. Ces Hubots sont très réalistes et sont configurés de telle sorte à remplir une large demande. S'adaptant à tous les besoins humains, de la simple tâche ménagère à des activités plus dangereuses voire illégales, la société semble en dépendre. Une partie de la population refuse alors l'intégration de ces robots tandis que les machines manifestent des signes d'indépendance et de personnalité propre.
J'ai dévoré la première saison, ça m'a tout de suite passionnée. C'est à la fois très dérangeant et effrayant de voir comment les Hubots (contraction de "human" et "robots") se sont immiscés dans la vie des hommes, et l'ardeur que mettent leurs fabricants à les faire ressembler le plus possible à des humains, mais en les traitant toujours comme des machines. En effet, les hubots sont équipés de ports USB, ils se rechargent comme des téléphones, on peut même leur ajouter des logiciels et les trafiquer tels des appareils électroniques. Comme vous vous en doutez, ils sont également utilisés à des fins très douteuses. Cependant, ils sont considérés comme "défaillants" dès qu'ils ont un peu trop tendance à se comporter comme nos semblables (c'est-à-dire seulement s'ils ont été reprogrammés illégalement). Au-delà de l'intrigue principale, j'ai particulièrement aimé la manière dont la relation hubots/hommes est abordée, c'est-à-dire ceux qui d'un côté ont complètement adopté les hubots, et ceux qui au contraire voient en eux une véritable menace. Ils ne peuvent survivre sans un "propriétaire", c'est pourquoi un petit groupe de hubots rebelles luttent pour leur libération. Naturellement, il est question d'une histoire d'amour entre un hubot et un humain, mais je pense que la vraie force de la série est de découvrir ces êtres améliorés à l'apparence peu rassurante. J'ai été ravie d'apprendre qu'une deuxième saison était en préparation, j'ai vraiment hâte de voir ce que celle-ci nous réserve et je vous invite tous à vous y mettre !

Cette série complètement inattendue qui met en scène une fausse télé-réalité qui tourne au cauchemar fait partie de celle qui m'ont le plus tenue en haleine cette année. “What happens when a reality show goes terribly wrong?” Bonne question. Quelques jours auparavant, j'avais survolé le trailer qui ne m'avait pas franchement emballée, mais ayant vraiment envie de commencer une nouvelle série je me suis dit : pourquoi pas? Je ne m'attendais à rien de particulier, n'étant à la base pas du tout cliente des émissions de télé-réalité en général. Savant mix de "Survivor" (la version originale de Koh Lanta), du Projet Blair Witch (caméra à l'épaule), et de LOST pour le côté "retour à la vie sauvage", le pilot reprend d'ailleurs à la perfection tous les codes de la télé-réalité purement américaine, à tel point que sur le site de la NBC (qui produit la série), les gens pensaient qu'il s'agissait d'une vraie émission. On a donc une équipe composée de 16 participants de nationalités différentes, tous plus stéréotypés les uns que les autres (celui qui s'impose en leader, le loup solitaire, le geek, le non fair-play, le vieux sage, l'excentrique, l'écolo, etc). Tous les acteurs sont bien évidemment inconnus au bataillon, pour que l'illusion soit parfaite. Même le générique (incroyablement bien fait), nous amène à penser qu'il s'agit là d'un jeu tout ce qu'il y'a de plus ordinaire. La première partie de l'épisode est consacrée à l'introduction des candidats ainsi que du programme, avec en guise un présentateur beau gosse ultra cliché qui en fait des caisses en exagérant au possible le caractère dramatique et inquiétant de l'émission (avec la musique d'ambiance façon "Pirate des Caraïbes") : “Vous avez abandonné tout confort moderne. Vous allez tenter de vivre ici comme on le faisait il y a 100 ans. Votre but ? Survivre jusqu’à la fin de l’hiver. Ceux qui auront résisté jusque-là se partageront la somme de 500 000 dollars.

Les conditions sont simples : c'est chacun pour soi. La seule règle, est qu'il n'y a aucune règle. Tous les coups sont permis, et comme si on s'y attend, d'emblée certains n'hésitent pas à se tirer dans les pattes. Viennent ensuite les premières disputes quand à l'attribution des tâches sur le camp. Tout est fait pour créer des tensions (par exemple les 12 lits disponibles alors qu'il y a 14 candidats, ou encore la recherche de la nourriture) afin de divertir et alimenter l’œil voyeur du téléspectateur (avec en prime les commentaires des candidats en aparté). En parallèle, des amitiés et des clans se créent. Le pilot n'a donc rien d'extraordinaire, et pourtant, l'ambiance prend une tournure vraiment radicale seulement quelques minutes avant la fin quand au cours de leur première nuit des bruits inquiétants s'échappent de la forêt. Le lendemain, un caméra-man de l'équipe de tournage est retrouvé grièvement blessé et l'un des candidats va connaître un sort tragique et inexpliqué. Le présentateur propose alors aux candidats de continuer ou de mettre fin à leur aventure, avec en compensation un dédommagement de 5000 dollars à ceux qui choisiraient de partir. [Ce contexte n'est pas sans rappeler un événement récent du même genre survenu en France, avec le décès d'un candidat au cours du tournage de la dernière saison de Koh Lanta, qui fut finalement annulée.] A partir de là, on comprend petit à petit qu'il ne s'agit plus d'un jeu mais bel et bien d'une lutte de survie dans laquelle on sait pertinemment que tout le monde ne sortira pas indemne. Face au danger auquel ils vont être confrontés, les masques vont tomber et la vraie personnalité des candidats va peu à peu se révéler. Le meilleur dans tout ça, c'est que le show ne va pas cesser de nous en mettre plein la vue tout au long de la saison. La narration est vraiment excellente, on ne s'ennuie pas un seul instant, on trépigne même d'impatience de savoir ce qui se cache dans cette forêt. Sans parler du season finale dont la fin se termine par un énorme point d'interrogation, dont on ne connaîtra peut-être jamais le dénouement, car au vu de ses faibles audiences (par manque de promo), la série a de fortes chances de ne pas être renouvelée. D'après plusieurs sites sur lesquels je me suis renseignée, la première saison devait au départ contenir 13 épisodes, or le dernier épisode diffusé (19 septembre) est l'épisode 11. Pourtant, ceux qui l'ont vue en ont donné une bonne critique. Donc j'espère sincèrement que la NBC fera un effort, car Siberia a vraiment un gros potentiel. Pour vous donner une idée, voici la bande-annonce.

UPDATE 07/08
Bates Motel | Saison 2 → Une vaste blague
Homeland | Saison 3 → Grosse déception (+ les derniers épisodes = une blague)
Ophan Black | Saison 2 → Un peu limite
Under the Dome | Saison 1/début saison 2 → Festival de médiocrité
Real Humans | Saison 2 → Petite déception
Siberia | Désespérément en attente d'une saison 2 ou au moins une conclusion de la saison 1...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...