Voici la dernière perle en date pour laquelle j'ai complètement craqué et que j'ai dévoré en un temps record : My Mad Fat Diary, adaptation du livre de la véritable Rae Earl, intitulé My Mad, Fat Teenage Diary.
Résumé :
1996, Rachel "Rae" Earl vient de quitter l'hôpital psychiatrique du Lincolnshire où elle a passé quatre mois après s’être auto-mutilée. La série suit donc son retour à une vie « normale » alors qu’elle renoue avec sa meilleure amie Chloé et tente de se faire une place au sein du groupe d'amis de cette dernière. Au travers de la rédaction de son journal intime, nous la suivons alors qu’elle essaie tant bien que mal de gérer d’une part ses problèmes de santé mentale mais aussi d’autres problèmes inhérents à toute adolescente de son âge : l’acceptation de son image corporelle, se faire des amis, les garçons, l’amour, le premier baiser, le sexe...
Le pitch n'a là rien de bien révolutionnaire, mais il y a deux éléments qui viennent faire toute la différence et en font par conséquent une série à suivre : d'une part c'est une série anglaise, séries réputées pour être toujours plus crues et plus proches de la réalité que bon nombre de productions américaines dans lesquelles on a beaucoup de difficulté à se reconnaître, et d'autre part Rachel, l'héroïne principale est - disons les choses franchement - une jeune adolescente de 16 ans obèse mal dans sa peau. Rae est à cette période de l'adolescence où tout va de travers (la difficulté de trouver sa place dans la société, être le sujet de moquerie de ses camarades à cause de son poids, les problèmes de communication avec sa mère, les disputes entre amis, s'accepter telle qu'elle est, le premier chagrin d'amour, etc), mais elle parviendra tout de même à trouver un certain équilibre (et même l'amour) à la fin de la série. Et le meilleur dans tout ça, c'est qu'on y croit.
Si le roman avait été adapté version USA, pas sûr que la pilule soit aussi bien passée (on avait déjà eu un aperçu avec le remake américain de Skins, rebaptisé Skins US, et qui avait été annulé après une saison faute d'audience). Parce que soyons honnêtes, le beau garçon qui tombe amoureux de la jeune fille potelée à la Hairspray (comédie dans laquelle la coqueluche des ados Zac Efron s'éprend de la pétillante Nikki Blonsky) ça sonne tout de suite un poil plus kitch et surréaliste. La première saison ne contient que 6 épisodes, et autant dire qu'on les savoure. Comme dans Skins, tous les tabous sont brisés. En effet, des sujets sensibles comme la santé mentale ou la difficulté d’aimer son corps sont traités de façon très juste et touchante, mais toujours avec une pointe d'humour. Par exemple, la façon dont Rae fantasme sur les hommes qui l'entourent en s'imaginant des scénarios complètement loufoques est absolument hilarante, et tragiquement proche de la réalité, car avouons-le 80% de la population féminine se fait ce genre de films (osez me dire le contraire). La série avait une chance sur deux de faire un carton ou de se ramasser complètement, preuve en est avec la série américaine Huge qui, malgré de bonnes critiques, a été annulée au bout de 10 épisodes.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire